Garde Ambre d'Illuzion

« Description Physique »
Le temps n’a guère été clément avec son pauvre corps mortel. Envolée, la souplesse et gracieuseté de la jeunesse, envolée, l’insouciance d’avant. Ne demeurent que ce front, plissé sous le poids des tourments quotidiens, et ces joues, ou trop de larmes versées ont fini par creuser des sillons. Seuls brillent encore dans ce visage ravagé deux iris d’émeraude.
De cette femme marquée par la vie émane pourtant une aura de force à la fois douce et ferme, celle d’un humain ayant survécu à son temps pour en voir émerger un nouveau. Si les années écoulées lui volèrent sa beauté, elles affermirent sa force. Loin d’avoir le corps flasque d’une bourgeoise oisive, la dureté de son entrainement quotidien a forgé sa carrure. De taille moyenne, sans avoir les épaules particulièrement larges, l’on voit parfois saillir ses muscles sous sa légère tunique. Épéiste aguerrie, si elle ne possède plus l’agilité qui faisait jadis sa gloire, cette dernière fut remplacée par une haute précision dans ses coups portés.
Laissée à l’abandon, vole au vent tel un champ de blé oublié par la moisson sa chevelure châtaine coupée inégalement au fil de son épée. Négligeant son apparence physique, son seul orgueil est de dissimuler aux yeux de celui qu’elle aimait les rides de son visage. Elle consomme pour cela les dernières étincelles de magie qu’elle possède, souvenir d’une époque révolue.
Signe caractéristique : Un tatouage sur l’intérieur de son poignet gauche (sa main d’épée) composé d’un entrelacs de courbes et symboles à la signification obscure et inscrit en leur centre, le nom de la personne à qui elle dédia sa vie.

« Description Mentale »
Un masque. [Le rationnel]
Méthodique, dure, elle ne laisse habituellement que peu de place aux émotions. Si son visage usé sait encore sourire, cette expression est détachée, vide. Celui ne la connaissant que peu pourra facilement prendre Ambre pour une personne sobre et rationnelle, tout en étant bonne vivante, prodiguant ce doux sourire à ses êtres chers. Cela à l’image du masque qu’elle se forgea; celui d’une mère, ferme et attentionnée, celui d’une personne sereine et stable.
Sous ce masque… [L’irrationnel]
...sont ces profondes cicatrices que l’on ne peut effacer; celle d’une enfance qu’elle n’a jamais vraiment connue, celle d’un amour éperdu qui ne lui fut jamais retourné… C’est un sourire amer qui éclaire le visage de cet être morose, riant au nez d’une vie l’ayant trop souvent déçue. Elle n’a plus d’attente, plus d’espoir. Sa vie se résume à la tâche qu’elle se vit confier, il y a des années de cela; protéger celui qu’elle vint à aimer jusqu’à son dernier souffle. C’est cette résignation qui éteignit sa jeunesse, pour la plonger dans les abysses de la mélancolie. Ces abysses ou elle s’abime dans les remous d’émotions trop longtemps contenues, entre la jeune adolescente passionnée et vive qu’elle était, celle qui croyait aux contes de fées et cet enfant, tout aussi insouciant et frivole, qui jouait librement dans les bois. Ce même enfant, brisé, blessé, qui s’égare dans la tristesse et l’abandon.

Cet enfant est tel un papillon, un papillon prisonnier sous une carapace d’ambre.

« Histoire »
Autre : Mère d’Aira d’Avalon et de Raven Lore

« Inventaire »